Au Bord du LAK – 3ème édition

Arts & Culture

A la découverte d’un autre cinéma

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Durant cette année scolaire 2017 – 2018, certaines classes du lycée ont eu l’occasion d’assister à trois séances de cinéma dans le cadre du projet « Lycéens et Apprentis au Cinéma ». Les films étrangers sont toujours présentés en version originale sous-titrée. Pour les élèves c’est un peu inhabituel mais cela n’a pas été une gêne. C’est au cinéma Jean Eustache de Pessac que les séances ont eu lieu. L’occasion de se changer les idées tout en découvrant des films aux registres variés. Trois films ont donc été proposés. Le premier, Some Like it hot (1959), de Billy Wilder est l’histoire de deux amis musiciens, qui rêvent d’une vie meilleure. Afin d’échapper à de dangereux gangsters, ils se travestissent pour être engagés dans un orchestre de femmes et partir avec eux en Floride. Mais ils ne sont pas au bout de leurs peines… Personnellement, c’est ce film que j’ai préféré pour son côté comique qui détourne le thème des grands gangsters américains et fait rire tous les publics. Mais j’ai aussi apprécié les deux autres films. Le deuxième, Mustang (2015), de Deniz Gamze Ergüven se déroule de nos jours quelque part en Turquie. Cinq jeunes sœurs d’une famille très stricte vivent leur vie avec joie. Cependant, deux des sœurs sont mariées contre leur volonté. Une rébellion s’organise… Le troisième film, Mercenaire (2016) a été réalisé par Sacha Wolff. Un jeune pilier de rugby wallisien, vivant en Nouvelle-Calédonie, est repéré par un recruteur. Il part pour la France malgré l’opposition violente de son père. Dès son arrivée, il doit faire face à de nombreux problèmes d’argent, de famille et d’intégration. Coup d’œil sur le monde du sport et ses coulisses, où seuls l’argent et les capacités physiques revêtent de l’intérêt… Nous avons eu la chance de rencontrer le réalisateur Sacha Wolff. Nous avons pu lui poser toutes nos questions à propos de Mercenaire et de ses futurs projets. Il nous a parlé de son travail avec les acteurs dont la plupart sont non professionnels. Il a aussi été question des nombreux voyages qu’il a faits en Nouvelle-Calédonie et des traditions wallisiennes et calédoniennes dont on voit dans le film certains aspects. Sacha Wolff disposait d’un budget relativement modeste pour ce premier long métrage de fiction. Il a déjà réalisé des courts métrages et des documentaires et prépare actuellement un film qui disposera d’un budget assez important.

« Lycéens et Apprentis au Cinéma » nous a permis de voir des films que nous ne serions pas allés voir de nous-mêmes en salle. L’occasion d’une découverte importante de films, appartenant à des genres cinématographiques très divers, qui nous ont passionnés.

Emilien Cotrait

Sports & Loisirs

A la recherche de Derrick Rose, le géant de la NBA

« We’ve the first pick in the 2008 NBA draft, the Chicago Bulls select Derrick Rose from university of Memphis ».
Ça y est, enfin ! Son rêve de gosse est accompli : celui d’intégrer la fameuse NBA. Plus qu’un rêve, une consécration ! C’est parti pour une carrière plus qu’étrange. C’est donc avec les Bulls de Chicago que le meneur de jeu commence son année. Prêt à tout casser puisqu’il devient la première recrue de Chicago à marquer 10 points ou plus lors de ses 10 premiers matchs. Cela n’était jamais arrivé depuis un certain Michael Jordan… Ah, notre Derrick Rose nous fait rêver et on se dit bien que la relève est assurée ! Il reçoit le prix de « Rookie of the year » de l’année 2008 – 2009, la reconnaissance d’un jeu explosif.

L’année suivante, il commence avec une blessure à la cheville lors de son premier match de pré-saison. Bien que celle-ci le gêne, en novembre, il revient confiant et progresse. Le 14 février 2010, Rose participe à son premier « All Star Game » en tant que remplaçant pour la Conférence Est. Il finit ce match avec 8 points, quatre passes et trois interceptions. Son record de points arrive lors d’un match contre les Celtics de Boston où il inscrit 39 points. Viennent alors les Play-Offs en fin de saison. Rose se montre décisif, mais ne parvient pas à renverser les Cavaliers de Cleveland et sa majesté Lebron James.

Il met de l’intensité et frappe fort, vite et précis. S’il veut s’imposer dans la ligue des géants, Rose sait qu’il va devoir se faire entendre et imposer son rythme. Quel rythme d’ailleurs ! Dès le début de la saison, ses performances sont impressionnantes : 39 points contre les Pistons de Détroit ; 13 passes décisives contre les Trail Blazers de Portland ; 29 points et 9 passes décisives pour leur première victoire contre les Lakers de Los Angeles… Rose a une faim de loup ! Il le fait savoir par son premier triple-double en carrière (22 points, 10 rebonds et 12 passes) dans une victoire de 96-84 contre les Grizzlies de Memphis. Les 60 victoires et plus sont le fruit de son jeu et de celui des Bulls. Il devient aussi le troisième joueur à enregistrer 2 000 points et 600 passes décisives en une seule saison. Avec toutes ces stats, comment ne pas penser à lui pour le titre de meilleur joueur ? En 2010-2011, au terme de la saison, à 22 ans et 6 mois, Rose est sacré Most Valuable Player (MVP) et devient le plus jeune joueur à obtenir cette distinction. Quel joueur ! Une carrière brillante l’attend. Selon Jordan, « c’est le MVP de la saison. Il le mérite. Il joue vraiment bien… ça ne fait aucun doute ».

Au début de la saison suivante, bien déterminé à tout gagner, Rose se donne à fond dans son jeu, mais se blesse : une rupture du ligament croisé antérieur met fin à sa saison et coûte la qualification des Bulls pour le second tour des Play-Offs. Il effectue son grand retour sur les parquets en début de saison 2013-2014 mais se blesse de nouveau. Il ne jouera quasiment pas (moins de 10 matchs) et devra dire au revoir à une deuxième statuette de MVP.

La forme enfin revenue, il joue son basket avec ferveur et retrouve de belles statistiques comme en 2011. Son jeu redevient passionnant. Cependant ses problèmes de santé le rattrapent : la superstar est opérée du genou droit et ne joue presque plus. Il part la saison suivante vers une autre franchise : les Knicks de New York. Mais où est le MVP ? Pas dans ses baskets en tout cas !

Aujourd’hui, Derrick Rose est dans une situation très étrange. Le p’tit bambin qui en 2011 avait décroché la lune ne décroche même plus une place de titulaire. Toutes ces blessures lui ont causé une énorme perte de rythme et d’envie. Après les Knicks, il cherche en 2017 une équipe pour se reconstruire : il rejoint les Cavaliers de Cleveland de Lebron. Il rejoue quelques matchs et nous fait sourire sur ses plus beaux lay-ups. Finalement en agent libre, il part au Jazz de l’Utah avant de finir au Timberwolves du Minnesota, où il retrouve son ancien coach et deux anciens coéquipiers. Certains disent qu’il n’a obtenu que « de maigres statistiques mais c’est toujours ça de pris », alors que d’autre affirment : « Rose ? C’est fini pour Rose. C’est le début de la fin ».

Beaucoup de fans aimeraient voir le phœnix renaître de ses cendres, mais une chose est sûre : la question l’avenir de Derrick Rose en NBA reste sans réponse.

Emilien Cotrait